Cinéma… en Lectures n°16 (Février 2023)

Pour en savoir un peu plus ou aller plus loin, avant ou après la séance, ou pour lire, tout simplement…

CELn°16 - Aline Issermann Couv-Portrait
L Insolente liberté des boutons d’or – Aline Issermann – Crédit photo : DR

L’Insolente liberté des boutons d’or est le 1er roman de la réalisatrice Aline Issermann. « Ce livre est un voyage vagabond main dans la main, au plus profond du petit Être que je fus jadis. Cette enfant arrivée sur Terre, dans un petit village de l’Ouest, parmi le thym et la rosée, et les cris des adultes qui égorgent les cochons. Le voyage s’achève quand mes os ont fini leur croissance. »Le roman est illustré de dessins et de bandes dessinées de l’auteure réalisées dans les années 1960 et 1970. A noter que le 1er long métrage de la cinéaste Le destin de Juliette (1983), traitant des violences conjugales, est ressorti dans les salles (…38 ans après !) et fait l’objet d’une édition dvd.
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er roman également pour Andréa Bescond, l’auteure des Chatouilles (pièce et film), qui aborde dans Une simple histoire de famille, les violences faites aux femmes à travers trois histoires sur trois générations.
Avec
Pays de sang – Une histoire de la violence par arme à feu aux Etats-Unis, le romancier, scénariste et réalisateur Paul Auster se pose cette question : Qu’est-ce qui fait des États-Unis le pays le plus violent du monde occidental ? Pour y répondre l’auteur retrace des siècles d’usage et d’abus des armes à feu, du déplacement des populations autochtones à l’asservissement de millions d’hommes et de femmes, en passant par la fracture béante entre les pro et les anti-armes, pour finir par les tueries de masse au cœur de l’actualité. Accompagné des photos (noir et blanc) de Spencer Ostrander, qui a photographié les sites d’une trentaine de ces tueries à travers les États-Unis, cet essai présente un examen aussi concis que rigoureux de l’Amérique à la croisée des chemins et pose une question brûlante : dans quelle société les Américains veulent-ils vivre ?
Trois femmes disparaissent d’Hélène Frappat : « Qu’ont en commun « Les Oiseaux », « Marnie », « Body Double », « Working Girl », « Le Bûcher des vanités » et « Cinquante nuances de Grey » ? Autrement dit, deux indéboulonnables classiques d’Alfred Hitchcock, la bande image des années 1980 et le plus grand phénomène de porno-soft de notre époque ? Leurs héroïnes : Tippi Hedren, Melanie Griffith, Dakota Johnson, trois femmes activement disparues de mère en fille… (Tippi, la grand-mère Tippi, Melanie, la fille, Dakota, la petite-fille).
Divertimento de Marie­Castille Mention­Schaar est inspiré de l’histoire de Zahia Ziouani, fondatrice de l’orchestre symphonique Divertimento. Elle retracé son parcours dans La chef d’orchestre.
Réalisatrice de Youssef Salem a du succès, Baya Kasmi co-adapte le roman de Nicolas Mathieu Rose Royal (« Chronique d’une passion piégée, de l’asservissement et de la peau, Rose Royal retrace l’histoire implacable d’une femme décidée à rendre les coups. »).
Un an après Le Grand Monde, Pierre Lemaître, écrivain mais aussi scénariste (Au revoir la-haut, Couleurs de l’incendie), publie la suite de cette nouvelle fresque, Le Silence et la Colère.
Avec
Marlowe Neil Jordan adapte le roman noir de son compatriote John Banville (alias Benjamin Black), La Blonde aux yeux noirs dans lequel l’auteur fait revivre le célèbre détective Philip Marlowe
Après Il est où, Ferdinand ? dans lequel il évoquait le lien d’un « père orphelin », écrasé de chagrin, et de son fils, Patrick Chesnais a poursuivi son journal intime du désordre quotidien avec La vie est belle, je me tue à vous le dire. Il publie ces Lettres d’excuse « à des proches, des amis, mais aussi à des institutions, à des lieux et même à la vie. (il), déploie avec verve et humour toutes les variations de l’art de s’excuser. Ou pas. Un délice de sagesse, d’irrévérence et de drôlerie ».
Célidan disparu est l’autobiographie de Denis Podalydès, acteur, metteur en scène, scénariste et écrivain.

CELn°16 - K Brownlow-A Gardner
La parade passe… – Ava Gardner des films au mythe – Droits : DR

Hollywood Babylone, « délicieuse compilation de ragots sordides sur l’âge d’or du star system », de Kenneth Anger, et La Parade est passée… de l’historien du cinéma et spécialiste du muet Kevin Brownlow, figurent parmi les lectures qui ont inspiré Damien Chazelle pour Babylon. Kenneth Anger a également publié Retour à Babylone, une suite qui traite cette fois de la période qui voit le passage du noir et blanc au cinéma en couleurs…
Ava Gardner, des films au mythe de Laurent Dolet. « D’inspiration mythologique, littéraire ou ancrés dans des contextes historiques forts, les rôles d’Ava Gardner sont pensés pour elle par les plus grands réalisateurs de son temps. Des personnages qui font écho à sa vie réelle et qui nourrissent un peu plus le mythe Ava Gardner. Tel est le chemin original proposé par cet ouvrage : non pas une simple biographie, même si les anecdotes n’y manquent pas, mais une exploration, tissée de références humaines et culturelles, de témoignages et d’analyses, du mystère reliant la vie et les rôles d’une actrice majeure du vingtième siècle, et de la constitution d’un mythe du cinéma.» Une autre biographie à signaler, sur une autre “Sex-symbol”, “femme fatale” du 7e Art, celle consacrée à Rita Hayworth de Gaël Lépingle.

CEL16 - Sanders-Burton
George Sanders – Tim Burton – Crédit photo : DR

Réédition, avec une nouvelle traduction, des mémoires de George Sanders (Voyage en Italie, All About Eve, Rebecca),George Sanders, profession fripouille. A la biographie hommage de Thomas Chaline, Louis de Funès, Ombres et lumières on associera le n°45 de Schnock, la revue « La Revue des Vieux de 27 à 87 ans », consacrée à l’acteur, et Perles de Louis de Funès de Susie Jouffa et Frédéric Pouhier.
Colette et le cinéma de Paola Palma. Les contacts de l’écrivaine (née il y a 150 ans, le 28 janvier 1873) « avec l’univers du 7e art restent peu connus.
Pourtant, dès les années 1910, Colette est parmi les rares intellectuels qui cherchent à comprendre le phénomène historique, culturel et artistique qu’il est destiné à devenir. Comme des premiers écrivains à faire entrer le cinéma dans son univers romanesque et à avoir aussi une activité de scénariste et de dialoguiste ». Tim Burton un cinéma de la ré-imagination de Florence Chéron. « Référentiel, réflexif, métaphorique constituent un échantillon des expressions et concepts employés pour qualifier les films de Tim Burton, attestant du lien qui unit ce corpus à l’histoire de son art et à son époque. Partant de ce constat, cet ouvrage formule l’hypothèse que cette filmographie constitue un cinéma de la ré-imagination – le cinéaste utilise d’ailleurs lui-même ce terme pour définir l’approche conceptuelle de son cinéma ».
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e volume du journal de Luc Dardenne, co écrit avec son frère Jean-Pierre, Au dos de nos images III (2014-2022). Ce volet est suivi des scénarios de Le Silence de Lorna, La Fille inconnue, Le Jeune Ahmed et Tori et Lokita.
Bonnes lectures ;o)

Extraits ou bandes-annonces
Les chatouilles d’Andréa Bescond et Eric Metayer
Divertimento de Marie­Castille Mention­Schaar
Youssef Salem a du succès de Baya Kasmi
Babylon de Damien Chazelle
Marlowe de Neil Jordan
Au revoir la-haut d’Albert Dupontel
Couleurs de l’incendie de Clovis Cornillac

Philippe Descottes

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