Disparitions / Albert Uderzo, Manu Dibango, Lucia Bosé…

En ces temps difficiles que nous traversons, le monde de la culture n’est pas épargné . Si Alberrt Uderzo , est lui , décédé d’une crise cardiaque à l’âge de 92 ans, ce 24 Mars 2020 pour s’en aller rejoindre son complice Goscinny … et sans doute concocter d’autres aventures d’Astérix . Par contre c’est la pandémie du Coronavirus ou Covid-19, qui a terrassé Manu Dibango le grand saxophoniste Camerounais, le « papa groove » de la musique à l’âge de 86 ans ce même 24 Mars. De la même manière, la grande comédienne Italienne Lucia Bosé révélée dans les années 1950, a été elle aussi victime du même virus qui l’a emportée à l’âge de 89 ans…  voir  , liens  documents en bas de page … 

Albert Uderzo , né en 1927 à Fîsmes dans la Marne , admiré par les fans -grands et petits- de bande dessinée . il a  acquis  au fil du temps et des collaborations , une réputation internationale  due  à son talent qui a fait  le succès mondial de la bande dessinée Astérix avec son complice au scénario  rené Goscinny qui sera traduite et publiée dans plus de 100 Pays et 380 Millions d’exemplaire vendus. Sa plume et ses dessins sont tour à tour passés par les journaux quotidiens ( France soir …) , puis par les magazines Tintin et Pilote où la série Tanguy et Laverdure ( avec au scénario Charlier ) devint un gros succès . Celui-ci sera donc complété par la naissance d’une autre : Astérix avec la complicité de Goscinny qui va prendre son envol et devenir le  succès planétaire cité . C’est par Astérix  le gaulois dans le magazine Tintin que sa publication démarre en Octobre 1959 . La «  potion magique » d’Astérix va faire son effet et la complicité des deux « pères » sera indéfectible : ils signeront ensemble 24 albums . Puis , consécutivement à la mort de Goscinny ( en 29 Mars 1977 ) et au contentieux avec l’éditeur Dargaud, celui-ci demandant au dessinateur la restitution des dernières planches des dessins de Astérix chez les Belges , en cours de réalisation. Le conflit divisa le monde de la bande dessinée et Uderzo  fut l’objet d’attaques personnelles, celui-ci tiendra bon grâce aux nombreux soutiens ( 1) . Et rebondira en créant sa propre société : les éditions Albert René , et en hommage à son ami  il continuera sans fléchir , le travail et la publication des aventures d’Astérix . En 2013 , consécutivement a des douleurs à une main , tout en supervisant leur travail , il passera le relais à Yves Ferri et Didier Conrad qui réaliseront quatre albums dont le dernier La fille de Vercingétorix est sorti en 2019 . Au cinéma Astérix à fait l’objet de films d’animation dont Astérix et Cléopatre ( 1968 ) et les douze travaux d’Astérix ( 1976) auxquels Uderzo et Goscinny ont collaboré. Et d’autres ont étés mis en scène et interprétés par des comédiens dont l’excellent : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre  d’Alain Chabat ( 2002). R.I.P Monsieur Uderzo…
(1) dont Numa Dadoul qui a publié : Entretiens avec Uderzo l’irréductible chez Hachette en 2018.

Manu Dibango, est né à Douala au Cameroun en 1933 d’une famille protestante , et enfant il fait partie de la chorale du temple . Ses parents l’initient aux musiques et chansons du monde dont les disques parviennent au pays par les visiteurs débarquant au port de Douala . En 1949 , c’est vers la France pour y faire ses études que sa famille l’envoie et , attiré par la culture et la musique , il s’initiera au jazz, apprendra à jouer entr’autres du piano , puis, découvre le saxophone dont il deviendra un des « grands » artistes de l’instrument , comme en témoignent entre autres ses nombreux enregistrements . Et notamment celui – magnifique- en forme d’hommage qu’il consacra à Sidney Bechet en 2007. Manu Dibango avait soif de rencontres et de découvertes , porté par son enthousiasme pour les sonorités musicales du monde, dont il se nourrissait sans cesse. De ses premiers pas ( bals et boîtes ) à Reims , en Belgique ou à Paris  , porté par sa «  passion musique »  qui  lui faisait absorber tous les genres , devenant comme  une sorte de « crédo » qui se concrétisera au fil du temps en un « mariage des genres musicaux », disait-il . Comme en témoignent ses multiples rencontres dont le musicien qu’il a été  de Dick Rivers ou  Nino Ferrer  a ses débuts , et qui  se prolongeront au fil des ans,  par des collaborations avec des Stars mondiales : Herbie Hancock , Yousou N’dour , ou Sting !. Mais c’est en 1969 que « Manu » ; enregistrera son premier disque ( Sonority party ) aux sonorités Afro-Jazz , et puis , en 1972 son titre soul Makossa qui va conquérir les Etats- Unis au long d’une tournée. Après avoir accompagné serge Gainsboug dans les années 1980 , en 1992 ,  la  reprise des grands « tubes » Africains réunissant à ses côtés  les plus grandes stars du continent et mondiales , est un triomphe . Désormais les tournées mondiales de Manu Dibango se multiplient et son rêve d’une «  musique ,  stéréophonie du monde » se réalise . Qu’elle est belle cette musique là …merci Manu . R.I. P !.

Lucia Bosé :Née en 1931 à Milan , cette jeune fille de famille modeste vendeuse dans une pâtisserie Milanaise, suite à une photo envoyée secrètement par une amie au Concours de Miss Italie qu’elle remporta en 1947,  fut mise sous les feux des projecteurs  . Client de la pâtisserie, le cinéaste  Luchino Visconti la remarque et envisage de faire appel à elle pour un projet qui n’aboutira pas ! . Lucia , sollicitée suite à son titre de Miss, ratera le rendez-vous de Giuseppe De Santis pour Riz Amer , qui reviendra à Silvana Mangano . Mais ce cernier lui offrirra le rôle principal de Pâques Sanglantes (1950 ) . Et la voilà notre Lucia , propulsée du jour au lendemain au rang des stars naissantes de l’époque : Silvana Mangano , Gina Lolobrigida , Eleonaro Rossi Drago . Le  sucés qui sera confirmé par celui de son second film , le  magnifique Chronique d’un Amour de Michelangelo Antonioni qu’elle tourne la même année. Suivront dans la foulée  signés Giuseppe  De Santis ( Onze Heures sonnaient en 1952) et Luciano Emmer ( Les fiancés de Rome, en 1952 ) puis encore Antonioni ( La dame sans Camélia -1953 ) , suivis par d’autres  cinéastes: Mario Soldati , Francesco Maselli , qui lui feront aussi  les yeux doux . Mais une événement va changer la vie de Lucia : la rencontre du Toreador Espagno : luis Miguel Dominguin – séparé d’Ava Gardner – dont elle tombe sous le charme , et qu’elle épouse en 1955.Un mariage qui fera la « une » des journaux . Installée désormais en Espagne , elle prendra le relais du cinéma Espagnol , avec les grandes figures des cinéastes de l’époque : dont ,Juan Antonio Bardem ( Mort d’un Cycliste – 1955) et sa satire sur l’hypocrisie bravant la censure franquiste , et Luis Bunuel ( Cela s’appelle l’aurore  – 1956 ) . Elle rencontrera, via son mari  de nombreuses personnalités : Hemingway et  Piccasso ou encore Jean Cocteau qui lui fera tourner le Testament d’Orphée ( 1960 ). Puis délaissant quelque peu le cinéma …elle finira par y revenir en 1969 , après son divorce avec Dominguin en 1968 . Retrouvant le cinéma et les cinéaste Italiens : Les Frères taviani ( Sous le signe du Scorpion, 1969) , Fellini ( Le Satyricon -1969 ), Mauro Bolognini ( Metello – 1970, et Vertiges -1975) , Liliana Cavani ( L’ospite – 1971), Francesco Rosi ( Chronique d’une mort annoncée – 1987) . On la verra aussi sous la direction de Marguerite Duras dans Nathalie Grangier ( 1972 ) aux côtés de Gérard Depardieu , et dans Lumière ( 1976) de Jeanne Moreau . L’un de ses derniers rôle sera Le dernier Harem ( 1999 ) de Ferzan Oztepek aux côtés de Marie Gillain et Valéria Golino . Comédienne exceptionnelle et charismatique dans des films aux accents réalistes où la critique sociale ( chômage , pauvreté ..lutte des classes ) est présente , ainsi que la thématique sur les rapports de couple ( sensualité , désir , rapports hors mariage….) , elle y interprète de beaux personnages féminins avec une belle subtilité. Merci pour ces beaux cadeaux Madame . R.I.P …

(Etienne Ballérini )

LIENS : 

Bande -Annonce Cela s’appelle l’aurore de Luis Bunuel  – Dailymotion. com/ video

-Bande-Annonce: Mort d’un cycliste de Juan Antonio Bardem – Tamasa distribution

Bande-Annonce : Nathalie Granger  de Marguerite Duras  – Blaq out Distribution.

-Manu Dibango: Soul Makossa 2.O ( official) 

Manu Dibango :   émission  « Rond Point des Chants » – ORTF- INA 1973 

Obélix et Astérix:Mission Cléopatre  d’Alain Chabat – Bande annonce – Pathé distribution-

-Albert Uderzo : interview antenne 2, Juin 1980 – Images  INA. fr

-Uderzo et Goscinny  parlent de la création d’Astérix –  29 Août 1967 – Archives INA

 

 

 

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