Je sais, vous allez encore m’en vouloir. Je vais encore vous parler de la Cave Romagnan. « Hein ? 4 articles en un an ? Mais vous y avez bar ouvert ou quoi ? » Ce n’est tout de même pas de ma faute si ce que j’y vois – et j’y entends- est de première bourre ! Car je vais encore vous parler de ce qu’on peut y admirer sur les six mèses, oups pardon les cimaises. Ah ! La cave Romagnan ! J’y aime le samedi/Et parfois l’ mercredi/Quand Coltrane se déchaine/Quand le saxo m’entraine.
Mes quatre derniers articles parlaient surtout de peinture (Hélène Marris, Lazaza, Lazzaza et Henri Legendre) mais aussi de photographies (Pierre Hugues Polacci). Celui-ci continue sur la photographie.
J’ai appelé cette expo « De la musique qui ne meurt jamais à la ville qui ne dort jamais ». En fait, c’est moi qui l’ai appelé ainsi car elle n’a pas de titre. Il faudrait mettre en sous-titre « De l’argentique au numérique ». Photos argentiques en N&B, photos couleurs en numérique. Ah, au fait, le photographe s’appelle Rémy Seyler.
La musique qui ne meurt jamais, c’est le jazz. Il est né à la fin du XIXème siècle et il n’y a aucune raison pour qu’il s’arrête, les concerts du samedi soir à la Cave Romagnan le prouvent amplement voir photo un samedi soir Cave Romagnan).
A Nice le jazz -qui n’existe pas sans le public- le lieu de rencontre c’était le festival de la Grande parade du jazz (je n’appelle pas festival de jazz l’ensemble de concerts hétéroclites de la mi-juillet). Et c’est aux Arènes de Cimiez, dans les années 80, qu’ont été effectués les portraits de jazzmen présenté ici. On sent en les voyants l’amour que porte Rémy Seyler à cette musique : la superbe de leur tirage, leur noir et blanc doux, tel un pastel, pour ce photographe le jazz n’est pas un passe-temps, je subodore une addiction (voir photo du batteur Jimmy Cob).
La ville qui ne dort jamais, bien sûr, c’est Big Apple, New York. Au fait, savez-vous ce qui vaut ce surnom à cette ville ? La popularité de ce surnom date d’une campagne de publicité du New York Convention and Visitor’s Bureau (office de Tourisme) des années 70. Bon. Revenons à nos photos. Il y en a de plusieurs formats, dont deux photos, deux grands portraits saisissants de femmes, deux fiers visages en contre plongée, le grand format les rend d’autant plus saisissantes.
Une photo émouvante, qui vous emplit d’émotion : En plongée, une plaque de marbre gris, des noms gravés, sur la plaque une rose blanche, des gouttes d’eau, il a plu : en un éclat de seconde, l’attentat du World Trade Center vous saute à la gorge.
Et toute une série qui montre, je le pense, l’intérêt du photographe pour l’architecture. Mais il y montre ce que j’appellerais un « point de vie imaginatif ». Y sont bien montré immeubles, éléments architecturaux, mais « l’angle d’attaque » révèle, relève, fixe, une dominante abstractive, comme si la photo nous disait « certes cela est une cage extérieur d’escalier, mais cela appréhende une autre réalité » ? (voir photo de la cage d’escalier).
Quelques mots sur Remy Sailer : Après ses études, sa passion photographique a été partagée pendant son activité professionnelle qui l’a conduit dans de nombreux pays en mission ou tant que résident permanent. Début en noir et blanc, développement et tirage, avec les équipements de son père, ensuite passage photos couleurs et maintenant en numérique.
L’expo est jusqu’au 30 novembre, le vernissage le vendredi 10 novembre, profitez – en pour y trainer vos guêtres. Cave Romagnan, 22 Rue d’Angleterre, 06000 Nice 07 69 54 08 06 Fermé le dimanche.
http://caveromagnan.free.fr/
Ah ! Au fait : Manu, le taulier, a du vin à tomber. Mois, j’dis ça, j’dis rien…
Jacques Barbarin