Le cinéaste Canadien de Prisonners ( 2013) qui s’est éssayé avec succès à la science-fiction avec Premier contact , nous replonge avec son nouveau film dans cet univers et l’un des ses chef- d’oeuvre devenu un classique , le Blade Runner ( 1982) de Ridley Scott , dont il révisite l’univers et la thématique de ces « répliquants » presque humains dont l’éfficacité et la detsinée est remise en question….

Le beau roman de Philip K Dick au joli titre poétique « les Androïdes rêvent-ils de moutons éléctriques ? » qui était devenu un succès et avec son Ubik , un livre – phare de la « nouvelle -science fiction » des années 1960 , à laquelle la génération des jeunes lecteurs adhère et fait son succès . Il y décrit une société fututiste devenue rigide et esclavagiste , où il est fait appel a des entreprises scientfiques pour concevoir des « répliquants » ou « androïdes » presque humains capables déffectuer des travaux dans des conditions que les humains ne peuvent pas supporter . Ces androïdes qui peuvenr éprouver des sentimenst humains et être conscients de leur état, sont conçus pour une durée de vie limitée …parcequ’ils finissent par développer des comportements sociopathes et devenir dangereux . Ils sont donc destinés à être éliminés et remplacés par une nouvelle génération d’Androïdes plus performants. Le film de Ridley Scott nous plongeait avec ses héros au cœur de ce «dilemne » vécu d’une disparition programmée dont la traque de ceux qui tentent d’y écchapper est devenue une obséssion dans une société futuriste où leur révolte peut constituer un danger . Les « Blade Runners » chargés de les traquer et de les éliminer sont des mercenaires d’unités de force spéciales chargées de cette tâche …

C’est le cas ici , de l’officier d’élite ( Ryan Gosling) au service de la Wallace Corporation dirigée par un patron inquiétant ( Jared Leto ) de la construction des nouveaux répliquants plus sûrs destinés à ramener l’ordre et le bon foctionnement de cette société futuriste où l’inquétude et la menace est au cœur du dilemme dont elle a participé à instiller et semer le trouble, via ses produits « répliquants » auxquels on a implanté des souvenirs,et qui finissent par ignorer … qu’ils ne sont pas humains !. Comme va l’illustrer la longue « traque » obséssionnelle du jeune officier chargé de les éliminer , que le cinéaste inscrit dans une dimension hypnotique et dans un superbe décor futuriste glauque et sombre , où les vestiges ( immeubles détruits , immenses étendues sans vie …) d’une apocalypse destructrice sont encore présents , offrant la dimension inquitante. Renforcée encore par la découvrerte au coeur de ce paysage où la vie a été detruite , des zones de refuge où elle semble s’être terrée , pour s’y ré-organiser . A l’image de cette usine désafectée, où il va découvrir des enfants rasés , jeunes prisonniers esclaves, chargés sous la férule autoritaire d ‘un vieillard hirsute et illuminé, de recycler de la féraille pour la revente . Tout à coup l’existance d’une vie souterraine inconnue qui s’est organisée dans la clandestinité , interpelle l’officier d’élite , dont l’inspection de lieu se prolonge , et qui attiré par une sorte d’intuition, se met à creuser à même le sol…et y détérrer un objet mystérieux et vestige ancien, qui pourrait changer l’odre des choses et sa perception du monde, dans lequel il vit…

Denis Villeneuve par la découverte de cet objet dont il fait le révélateur de la thématique du questionenment sur l’identité, ( humaine ou non?) au cœur du récit de Phlip K Dick et du Blade Runner de Ridley Scott , nous invite à la poursuivre ici par son héros dont les certitudes basculent . Le monde de Los Angeles « Métropolis » futuriste baignant sous le froid galcial et le brouillard , dans lequel son quotidien protégé s’est construit sous la bulle du confort ( appartement luxueux ) et d’une « intimité » rassurante apportée ( belle idée… ) par la présence , de cette jeune et jolie répliquante qui , sous la forme d’un « hologramme » apparaît et disparaît , selon le souhait partagé… et dont les apparences physqiues semblent même parfois « muer » en un double ( brune /blonde ) souhait de désir et (ou) de présence sentimentale . Un quotidien rassurant , auquel la mission dont il est chargé d’une traque implacable qui mobilise entièrement sa détermination, son attention et ses nerfs ; renvoie à la violence du monde dans lequel il vit . La mise en scène de Denis Villeneuve admirateur du film de Ridley Scott et de l’écrivain , à qui il a choisi de rester fidéle à une atmosphère et une quête , dont il accentue même le côté sombre des décors et de l’image où la vraie lumière semble toujours prisonnière d’un halo qui en terni l’éclat . Comme une sorte de mystérieuse et inquiétante présence qui finit par détonner , et s’ inscrire au cœur de sa traque spectaculaire des répliquants , en la dépouillant des effets spectaculaires , par une dimension intimiste, comme double effet et echo , des intérrogations de son héros …

Ce dernier , appelé K ( référence assumée , au K de K. Dick , mais aussi au K , de Joseph le héros du Procès de Kafka) , y prenant conscience de sa propre condition de prisonnier d’un engrenage et d’un système . Illustré par l’irruption de cette « secte » transhumaniste qui détient le pouvoir et – pire -semble s’en déletcter à satiété , préconisant une sorte de Dictature suprême d’assujettissement , reléguant à l’élimination et à la marge de l’oubli et du néant , tous ceux qui n’entrent pas dans son système élitiste !. Alors le « soumis obeissant » chargé de traquer et éliminer les « répliquants » jugés dangereux , commence à s’intérroger sur la nécéssité de sa tâche et à sur sa propre « nature » que lui renvoie en boomerang , les questionnements des répliquants dont déjà , la Rachel du film de Ridley Scott à qui on avait implanté des souvenirs… finissait par ignorer qu’elle n’est pas humaine !. Une continuité d’écriture scénaristique due au scénariste Hampton Fracher déjà à l’écriture du film de Ridley Scott , dont Denis Villeneuve a voulu que son film soit « une continuité et une extension du premier plusieurs années après ».
Dès lors , l’officier pertubé par la découverte de l’objet cité et par les incertitudes et inquiétudes d’un avenir désormais aux mains de personnages aussi « fous » que l’était le Docteur Folamour ( Peter Sellers ) du film de Stanley Kubrick, maniant la bombe atomique , va entrer en dissidence et résistance . Refusant de devenir un « robot » militaire aux ordres ( comme ceux du livre Planète Hurlante de K. Dick) pris au piége d’une téchnologie en perfectionnement continu. Celle-ci , cherchant, via des « implants d’affects humains » , à créer une nouvelle forme de vie : Le robot parfait. Alors c’est à la recherche de cet autre Blade Runner, entré dans la légende , Rick Deckard ( Harrison Ford ) qu’il va se lancer . Belle référence -raccord , avec le film de Ridley Scott , dont on vous laissera la surpise de découvrir l’aboutissement final ….

Par ses recherches esthétiques comme par son exploration des thématiques philosophiques et humanistes , dont déjà son récent Premier contact se faisait l’écho, Denis Villeneuve prolonge son questionnement sur notre univers et sur cette « déshumaniation » , au cœur de la réflexion des œuvres de Philip K. Dick . Celle dont l’écrivain dénonçait « le faux qui régit ce monde et que nous perceons comme le vrai, qui doit être démasqué ». Pointant déjà les « manipulations », et autres dérives violentes et dérèglements destructeurs générés par une certaine forme de capitalisme rampant . Le questionnement sur « qu’est-ce qu’êtres humains ? » , au cœur de ses romans sur les androïdes que les implants humains, tendent de conduire à une forme de perfection . Remettant en question « l’éthique » de ces manipulations qui conduisent à redéfinir la notion de « nature humaine » .
Ce robot , est-il plus humain , qu’un humain ? . Débat que les robots domestiques modernes fabriqués aujourd’hui , ont remis dans l’actualité . La question qui se pose et continue de faire débat , renvoie d’ailleurs , à celui qui opposa en 1982 , Ridley Scott furieux envers ses producteurs- distributeurs , qui lui refuseront le « final cut » et modifieront son récit et la portée souhaité de son propos et sa vision , en ajoutant une voix -off et modifiant la fin de son film en entretennant le doute sur l’identité ( répliquant ou humain ?) du personnage d’Harrison Ford . Corrigé par la version de 1991, voix -off supprimée et final modifié , puis, la restauration numérique supervisée par le cinéaste à laquelle il donne son aval , qui sortira dans sa version définitive en 2007 . Denis Villeneuve s’en fait l’écho , au travers de la rencontre entre Ryan Gosling et Harrisson Ford , en y ajoutant sa propre approche, à laquelle offrent une magnifique dimension et portée dramatique , la vulnérabilité de K ( Ryan Gosling ) et les larmes inondant le visage d’Harrison Ford , déniché de sa tannière de l’oubli …
( Etienne Ballérini )
BLADE RUNNER 2049 de Denis Villeneuve – 2017- Durée 2h 43 –
Avec : Ryan Gosling , Jared Leto , Ana de Armas , Robin Wright , Sylvia Hoeks, Dave Bautista, Hiam Abbas, Edward James Olmos …
LIEN : Bande-Annonce du film Blade Runner 2049 , de Denis Villeneuve
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