Je me souviens…
My name is Moore… Roger Moore. Une autre bien triste nouvelle alors que Cannes célèbre le Cinéma. Roger Moore s’est éteint ce mardi 23 mai des suites d’un cancer. Il avait 89 ans. Je me souviens qu’il a été James Bond à sept reprises, mais aussi « Le Saint », « Ivanohé » et Brett Sinclair dans une autre série légendaire « Amicalement vôtre » avec son inséparable Dany, interprété par Tony Curtis. Je me souviens également que Sir Roger Moore connaissait bien le Sud-est de la France. Il était propriétaire d’une villa à Saint-Paul-de-Vence, a résidé à Monaco et il a rencontré sa dernière épouse sur la Côte d’Azur. Je me souviens encore qu’il était ambassadeur de l’UNICEF depuis 1991 et un sympathisant de la cause animale.
Roger Moore sur la Croisette. Je me souviens que Roger Moore et l’actrice américaine Barbara Bach étaient à Cannes le 20 mai 1977 pour la promotion du film L’espion qui m’aimait.
Jacques Doillon (Rodin). Je me souviens que le réalisateur est venu à Cannes pour la 1ère fois en 1979. C’était pour La Drôlesse qui a été récompensé par le Prix du jeune cinéma.
Vincent Lindon (Rodin). Je me souviens que le comédien a remporté le Prix d’interprétation masculine en 2015 pour son rôle dans La loi du marché de Stéphane Brisé.
Sofia Coppola et La Croisette. Je me souviens que la réalisatrice des Proies est déjà venue à Cannes trois fois : Virgin Suicides en 2000 (Quinzaine), Marie-Antoinette en 2006 (Compétition) et de The Bling Ring en 2013 (Un Certain Regard).
Les Proies, bis. Je me souviens que The Beguilded, le roman de l’écrivain américain Thomas Cullinan, a fait l’objet d’une première adaptation cinématographique, Les Proies, en 1971. Réalisation de Don Siegel, avec Clint Eastwood au générique.
Kirsten Dunst, actrice fétiche. Je me souviens que la comédienne a déjà tourné à trois reprises sous la direction de Sofia Coppola : Virgin Suicides, Marie-Antoinette et de The Bling Ring. Je me souviens également qu’elle a été récompensée en 2011 par le Prix d’interprétation féminine pour Melancholia de Lars von Trier et qu’elle était Membre du Jury l’année dernière.
Les photos souvenirs

Des mots pour le dire
« Sean était un killer, moi j’étais un lover » Roger Moore.
« Dresser le sourcil pour Bond était une chose, mais sensibiliser l’opinion pour la cause des enfant est plus important » Roger Moore.
« Les grands metteurs en scène et les acteurs sont plus agréables à rencontrer hors festival. A Cannes, ils usent ce qu’ils disent. » France Roche (cité par Alomée Planel « 40 ans de Festival Cannes le cinéma en fête » – Londreys, 1987).
« Cannes donne aussi des coups de cafard épouvantables. On voit passer des festivaliers très jeunes, marrants, fringants, on leur donne des prix. Quelques années plus tard, ils ont les cheveux blancs, ils n’ont plus de talent, ils courent après les producteurs… » France Roche (cité par Alomée Planel « 40 ans de Festival Cannes le cinéma en fête » – Londreys, 1987).
« Les pronostics, c’est pour les turfistes, pas pour le sélectionneur de Cannes, qui a vu les films, contrairement à ceux qui en parlent » Thierry Frémaux (Télérama – 29 avril 2015).
« Le degré de fantasme que Cannes suscite n’autorise pas à écrire n’importe quoi. Sur internet, un article est jugé sur son nombre de clics, la civilisation progresse ! C’était le premier vrai festival Twitter où chacun décide de dire ce qui lui passe par la tête. » Thierry Frémaux Entretien Le Film Français, le 5 juin 2015.
« Je me souviens de la présentation du Labyrinthe de Pan en 2006, que je produisais. Ca a été un film très difficile pour Guillermo del Toro. J’étais ému de le voir au milieu de la salle de projection, où le public a commencé à applaudir et ne s’arrêtait plus. Ca a duré 15 minutes. Il faisait des blagues mais les gens n’arrêtaient pas d’applaudir. Il ne savait pas quoi faire, s’il devait se cacher. Je lui ai dit « Memo, c’est ton moment, profite, ils t’aiment » . Alfonso Cuaron, réalisateur et producteur. AFP, 11 mai.
De bonnes pages pour un scénario
La pianiste de Michael Haneke est inspiré du roman homonyme d’Elfriede Jelinek. Quant au film Le Pianiste, de Roman Polanski, Palme d’Or, il est tiré du roman de Wladyslaw Szpilman.
Les photos du jour



(Philippe Descottes – Crédit photo : Philippe Prost)