
Je me souviens de la cheminée, du sapin ou du radiateur devant lesquels, la veille de Noël, on mettait nos petits souliers, et de l’immense bonheur de jouer, le lendemain, de bon matin, avec les papiers, les ficelles et les boîtes vides des cadeaux.
Je me souviens de 3615 Code Père Noël qu’il fallait taper, non pas sur le clavier de son pc ou de son smartphone, mais sur celui du défunt minitel
Je me souviens un peu moins du film de René Manzor avec Alain Musy, Brigitte Fossey et Louis Ducreux.
Je me souviens que Magali Noël s’en est allée rejoindre d’autres Etoiles cette année. Ce sera le premier Noël sans Magali.
Je me souviens du film L’Arbre de Noël de Terence de Young, d’après le roman de Michel Bataille, avec William Holden, Bourvil, Brook Fuller et Virna Lisi. Plaute et Hobbes, (« L’homme est un loup pour l’homme »), avaient tout faux. Ici un couple de loups apporte du bonheur à un enfant atteint de leucémie.

Je me souviens de L’Assassinat du Père Noël. Heureusement, ce n’était pas vrai, mais c’est bien le titre d’un roman de Pierre Véry et de son adaptation au cinéma réalisée par Christian-Jaque en 1941, avec Harry Baur, Renée Faure et Robert Le Vigan.
Je me souviens que Noël Roquevert a joué, un an plus tard, en 1942, dans L’Assassin habite au 21 de Henri-Georges Clouzot. De 1921 à 1972, il a souvent été habitué aux seconds rôles, mais certains (comme Fier-à-Bras, maréchal des logis dans Fanfan La Tulipe, ou « Landru » dans Un Singe en Hiver) demeurent mémorables. Dans une dédicace, Sacha Guitry a écrit : « Noël est un comédien né, véridique, sensible, direct, sans défaut, sans travers, sans truc. Inestimable »
Je me souviens également de Bernard Noël. Lauréat du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, sociétaire la Comédie-Française, il fut François Vidocq dans Vidocq la série télévisée de Marcel Bluwal et Claude Loursais en 1967 (le rôle fut repris par Claude Brasseur). Comédien de théâtre, il a fait quelques apparitions au cinéma. Il a tourné ainsi avec Louis Malle (Le Feu follet), Roger Vadim (La Ronde) et Jean-Luc Godard (Une femme mariée). Bernard Noël a également doublé Marlon Brando dans La Vengeance aux deux visages et Les Révoltés du Bounty.
Je me souviens d’avoir découvert Le Noël de monsieur le curé, d’Alice Guy, cette année. 110 ans après sa réalisation (séance de rattrapage possible ici)
Je me souviens moins bien si j’ai vu ou non Le Noël du poilu, ce film muet de 39 minutes de Louis Feuillade sorti en décembre 1915, mais…

Je me souviens de Joyeux Noël, réalisé par Christian Carion, quand une sélection franco-écossaise affronte son homologue allemande à l’occasion d’un match de football lors de la trêve de Noël de l’hiver 1914. Quand le foot rimait avec fraternité et non pas avec gros sous, corruption, dopage, sextape et autres « football leaks ». Cependant, comme l’écrivait Jacques Prévert : « quelle connerie la guerre » !
Je me souviens de L’Étrange Noël de monsieur Jack, un merveilleux film d’animation de Jack Selick et un conte de fée gothique imaginé par Tim Burton. Quand Jack Skellington, alias « le Roi des citrouilles », l’épouvantail d’Halloween, découvre la ville de Noël, le quartier général du Père Noël. La découverte d’un autre monde qui lui donne l’idée de devenir Père Noël à son tour.
Je me souviens que Le Drôle de Noël de Scrooge est un autre film d’animation, cette fois réalisé par Robert Zemeckis et une nouvelle adaptation de célèbre conte de Charles Dickens Un chant de Noël. Vieillard bougon et avare, Ebenezer Scrooge reçoit la visite de trois fantômes la veille de Noël

Je me souviens qu’aux Etats-Unis, le Père Noël se nomme Santa Klaus (ou Santa) et que la Mère Noël existe également. Parfois, elle a le même âge que son compagnon, mais souvent elle est bien plus jeune et sexy.
Je me souviens que Mr et Mrs Klaus ont une fille prénommée Kristen, dans La Fille du Père Noël (2000) de Tibor Takács, et c’est Kathy Ireland qui interprète le rôle. Ils ont une autre fille, Mary, jouée dans un film de Ron Underwood par Jenny McCarthy et qui s’est illustrée dans Scream 3 et Scary Movie. Moins classe.
Je me souviens qu’aux Etats-Unis, Noël (« X-mas ») et Santa Klaus ont donné lieu à de nombreuses comédies. Hélas, ce n’est pas toujours un cadeau, même pour le jeune public.
Je me souviens que Le Père Noël contre les Martiens date déjà de 1964. Depuis, il aurait

quand même pu affronter les aliens, les predators, les zombies, les vampires… voire même Dark Vador et Kylo Ren. Ca manque d’imagination à Hollywood !
Je me souviens de Noëlle Noblecourt, speakerine à la télévision française, qui fit scandale (!) en juin 1964 pour avoir « montré ses genoux » dans l’émission « Télé Dimanche » ! Mais Noëlle Noblecourt était aussi comédienne. Elle a tourné dans une vingtaine de téléfilms et films, dont Angélique, marquise des anges de Bernard Borderie.
Je me souviens que Le Père Noël est parfois un cambrioleur des beaux quartiers dans le film du même titre d’Alexandre Coffre. Mais il a toujours un cœur « gros comme ça » !
Je me souviens que Le Père Noël a les yeux bleus. Il a même les traits de Jean-Pierre Léaud (qui n’a pas les yeux bleus) dans le film de Jean Eustache de 1967.
Je me souviens du comédien Noël-Noël, Adémaï, La sentinelle endormie, Le Septième ciel… Mais il fut d’abord, employé de banque, puis caricaturiste au « Canard Enchaîné » puis à « L’Humanité » avant de devenir chansonnier et d’avoir d’autres desseins, dans le Septième art cette fois. Comédien, scénariste, dialoguiste et même réalisateur et compositeur il s’est éteint en Père tranquille, en octobre 1989, à 92 ans, dans la bonne ville de Nice.
Je me souviens que Le père Noël est une ordure, mais c’était surtout pour le titre de la pièce de la troupe du Splendid et de la comédie de Jean-Marie Poiré. Vous reprendrez-bien quelques doubitchous de Sofia ? Roulés à la main, sous les aisselles, bien entendu !
Joyeux Noël ! 😉
Philippe Descottes
[…] Noël… bientôt. A cette occasion, en attendant le Père Noël, les chaînes de télévision « se […]