Il a bercé l’enfance de nombreux téléspectateurs et a sans doute contribué qu’ils deviennent des cinéphiles passionnés . Pierre Tchernia célèbre pour ses émissions TV « monsieur Cinéma » et « L’ami Public No.1 » , mais aussi réalisateur de quatre longs métrages de cinéma , est décédé à l’age de 88 ans . » il est parti dans la sérénité entouré de sa famille », a déclaré son fils Antoine.

C’est bien sûr l’image de l’animateur de ces deux émissions de Télévision qui l’ont rendu populaire et célèbre , qui émerge aujourd’hui dans les mémoires du public. Pierre Tchernia en était devenu une figure incontournable qui rejoint dans la mémoire des téléspectateurs, celle restée vivaces des « pionniers » de la télévision ( Pierre Desgraupes; Pierre Dumayet …) , dont il a fait partie . Le souvenir qu’il en a laissé a donné d’ailleurs à Laurent Ruquier qui s’en est inspiré pour la nouvelle émission mensuelle « mardi cinéma » sur France 2 , dont il a repris le titre de celle de Pierra Tchernia . Pierre Tchernia, ce fils d’ouvrier émigré en France , né en 1928 à Paris, et passionné de cinéma depuis son enfance qui l’avait amené dans les cinéma Populaires des quartiers d’alors, à la découverte de cet art dont il dégustait avec avidité la diversité des regards des cinéastes ( de John Ford à Tex Avery ) , qui l’avait conduit à s’inscrire à l’Ecole Technique des Métiers du Cinéma et de la Photographie, le conduisant à l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques ( IDHEC ) par lequel passaient la plupart des réalisateurs de l’époque il y avait côtoyé entr’autres Claude Sautet . De la radio où il fait ses premières armes, puis la télévision naissante à laquelle un autre Pionnier , Pierre Sabbagh le fait entrer et où il multiple les expériences y faisant des rencontres avec des jeunes artistes ( Poiret et Serrault, Philippe Noiret.. ) qu’il cultivera en les faisant entrer dans son univers cinématographique , plus tard …

C’est donc dans la télévision naissante qu’il fait ses premiers pas dès 1949 ( dont il offre de belles pages dans ses mémoires / 2003 ) avec l’émission « les Rois de la nuit » crée par le centre National de la cinématographie . Puis se multipliera dans d’autres restées célèbres, participant au premier « journal télévisé » , et à l’émission « Cinq Colonnes à la Une », à « trente six chandelles » ou « la piste aux étoiles » et créant (avec Jacques Grello ) l’émission satirique « la boîte à sel » qui, alors, pour ne pas céder aux injonctions de la censure préféra arrêter plutôt que de s’y plier !. Multipliant les rencontres ( Henri Jeanson) et les collaborations ( avec Robert Dhéry – dont il signa les scénarios de La Belle Américaine et de Allez France ! ) . Son amour du cinéma il le servira à la télévision en y créant cette émission de jeu « Monsieur Cinéma » dont la longévité ( 1966 à 1988) fait mesurer le succès auprès du public . Comme celui qu’auront ses autres émissions à partir de 1980 : Jeudi Cinéma , Mardi Cinéma et Bonjour la Télé où les invités les plus prestigieux du cinéma Français se succéderont . Puis c’est dans « les enfants de la télé » animée par Arthur dont il sera un des prestigieux invités jusqu’en 2006 devenant « Magic Tchernia ».. De 1976 à 1982 il sera également « maitre » de Cérémonie des Césars du Cinéma
La télévision qu’il aura servie pendant des décennies , mais le cinéma qui le « titillait » après avoir écrit pour son ami Robert Dhéry , il se lancera derrière la caméra en 1972 avec Le Viager , suivi par Les Gaspards ( 1974 ) , la Gueule de l’autre (1979 et plus tard , Bonjour l’angoisse ( 1988 ) . Des films à l’image de l’homme où la tendresse suintait de ses personnages incarnés par ses amis acteurs : Michel Serrault ( qui sera des quatre films) , Michel Galabru , Noël Roquevert, Yves Robert , Jean Carmet , Philippe Noiret , Gérard Depardieu, Chantal Goya , Charles Denner , Annie Cordy, Jean Poiret, Bernadette Laffont, Jacques Legras , Doninique Lavanant, Guy Marchand , Pierre Arditi, Jean-Pierre Bacri, Bernard Fresson , Bernard Haller …et tant d’autres . Le succès est au rendez-vous de ces comédies sociales et (ou ) familiales où le regard sur les individus reste empreint de tendre bienveillance et fait clin d’oeil aux comédies italiennes et au cinéma Populaire d’antan , jouant sur les quiproquos et le burlesque dont se fait l’écho Le Viager, avec la famille Gallipeau échafaudant les plans pour se débarrasser du « crédit-rentier » devenu , trop encombrant ! . Pierre Tchernia adaptera aussi pour la télévision cinq nouvelles de Marcel Aymé . On le verra comme comédien dans de petits rôles au générique de nombreux films de ses amis, Robert Dhéry, Yves Robert ( La guerre des Boutons ) , Francis Girod ( l’enfance de l’Art) . Et avec ses amis Gosciny et Uderzo il participera à l’animation -cinéma de plusieurs albums prêtant sa voix à la narration , ainsi qu’à celle dont il était aussi au scénario et dialogues, de Lucky Luke , Daisy Town de Gosciny et Morris . Ce qui lui vaudra d’être appelé par Alain Chabat pour être le narrateur d’Astérix et Obélix:Missison Cléopatre ( 2002 ) .
Une belle vie de télévision et de cinéma qui lui vaudra d’être élevé chevalier de l’ordre de la légion d’honneur et (1992 ) et promu à celui de à de Commandeur en Juin 2011..
Mais c’est la reconnaissance éternelle de son nombreux public- avec lequel il aura partagé tant d’années de petit et grand écrans, y distillant sa passion -qui aujourd’hui l’accompagne affectueusement et ne l’oubliera pas . Un grand Merci Monsieur Tchernia…
(Etienne Ballérini)
J’adore
À suivre
Merci