Avec Le Goût de la Cerise (1997 ) il remporta la Palme d’or au Festival de Cannes . Auteur d’une oeuvre magistrale reconnue et maintes fois primée ( Venise , Locarno …) dans le monde entier , le cinéaste , mais aussi scénariste , monteur et peintre , a marqué le cinéma Iranien de son empreinte . Il a participé avec la génération de la nouvelle vague de son pays de la fin des années Soixaate qui à participé à la renaissance du cinéma Iranien et a fait naître des vocations. Abbas Kiarostami est décédé le 4 Juillet 2016 , à Paris où il avait été hospitalise des suites d’un Cancer, Il avait 76 ans .

Né à Téhéran en Juin 1940 , d’une famille modeste Abbas Kiarostami qui fait des études de Beaux Arts ( peinture ) à l’Université de Téhéran poursvra le chemin , en travaillant dans la publicité comme concepteur et illustrateur , il s’intérresse aussi trés vite au cinéma faisant des affiches et de nombeux films publicitaire pour la Télévision . Lorsqu’en 1969 émerge la nouvelle vague Iranienne il participe à la création de « l’institut pour le développement de l’enfant et jeunes adultes », dédie à la publication de livres pour enfants. C’est d ‘ailleurs en se consacrant à cet univers de l’enfance qu’il va franchir le pas vers la réalisation avec des courts métrages qui leur sont consacrés ( Le pain et la Rue / 1970 , La Récréation / 1972 ) , puis se lance dans le Long métrage , avec Expérience ( 1973 et La Passager (1974) . On y voit rapidement l’émergenc de la forme de son futur cinéma où cohabitera le réalisme et la fiction . L’enfance qui est au coeur de ses premiers films, lui permet aussi d’explorer les thématiques de la vie quotidienne , de la misère , la violence , l’injustice , l’innocence qui y est confrontée et la détermination qui permet de s’y opposer . liberté individuelle et justice sociale seront souvent au coeur de ses premiers films . Avec Le Rapport ( 1977 ) et le portrait d’un percepteur accusé de corruption , c’est un regard plus politqiue qu’il portera sur la société Iranienne . Resté dans son pays après la révolution Iranienne de 1979, il ne se départira pas de sa volonté créatrice ni d’une certaine indépendance « neutre » qui lui sera reprochée. Mais son cinéma et sa mise en scène iront chercher la vérité au coeur des microcosmes ( familial ou d’un collectif ) dont les tension et les révoltes intérieures de ses héros , en disent long . Lors de la présentation de son film Copie Conforme au Festival de Cannes 2010 ( prix d’interprétation pour Juliette Binoche ) , il interviendra pour demander la libération de son compatriote Jafar Panahi alors emprisonné en Iran ….

C’est dans les années 1980 que le cinéma d’Abbas Kiarostami connaîtra la reconnaissnace internationale . Le monde du cinéma ( où il est entr’autres adoubé par Scorsese , Tarantino Moretti , Godard…) et les critiques du monde entier qui saluent son oeuvre, faisant des comparaisons, ne tariront plus déloges à son égard et sur on cinma le comparant aux plus grands ( évoquant Satyagit Ray , De Sica ou Rohmer …). Mais Abbas Kiarostami a su trés rapidement se singulariser par son travail le transportant au delà du réalisme et de la fiction , explorant la multiplicité des techniques, comme par exemple dans Ten ( 2002) où la caméra est placée dans une voiture arpentant les rue de Téhéran avec ses passagers en pleine discussions sur la vie quitidienne . Le « voyage » présent dans nombre de ses films est aussi une recherche stylistique cherchant la proximité et la participation du spectateur . L’approche de la vérité qui est au centre de son oeuvre est le reflet de la fragilité de la vie , auxquels les symboles de la mort présents dans ses films ( le cimetière de Le vent Nous emportera /1999 – Lion d’Or à la Mostra de Venise ) fait écho , de la même manière que celles des oppositions des tonalités ( couleurs ) et de la lumière ( oppositions : clarté / noirceur ). Tandis que la multiplicité des techniques de récit alliant les plans-séquences , les panoramiques , les plans d’ensemble , les oppositions des lignes des paysages, ou encore, l’importance donnée aux sonorités de la vie ( dialogues , bruits -off ) et la mise en espace , deveinnent des éléments majeurs de son écriture cinématographique remplie de significations sur le paysage ( humain et de la nature ) . Un paysage que vient compléter chez le cinéaste , cette référence continuelle à la poésie Persanne qui parfois se retrouve dans les dialogues des ses films , comme dans Où es la maison de Mon Ami ? , et viens y inscire la continuité culturelle ( passé -présent ) . On pourrait encore gloser sur les références à la spiritualité , mystiques ou métaphoriques présentes dans son oeuvre …

La richesse du cinéma d’Abbas Kiarostami fait penser à celles des tableaux de maîtres dont on ne cesse aàchaque nouvelle vision de découvir des détails et de « pistes » qui vous ouvrent d’autres perspectives . C’est la marque de la richesse des oeuvres des grands maîtres qui se cache dans les plus petits détails et nuances . C’elle des films de Kiarostami que l’ on a pu mesurer à chaque nouvelle vision en est remplie . Alors dans une oeuvre riche de plus de soixante -dix films ( courts et longs ) et de scénarii écrits aussi pour d’autres ( le beau Ballon Blanc de Jafar Panahi /1994 ) , on pourrait vous conseiler d’en découvrir ( ou revoir ) certains qui n’ont pas étés cités ci- dessus . comme par exemple Close – Up 5 (1990 ) où un homme prétendant être le cinéaste Iranien Moshen Makhmalbaff , s’introduit dans une famille Iranienne, passionnante exploration du thème de l’usurpation d’identité et de la création . Ou encore , faire un détour sur le scketche A propos de Nice , la suite (2004) du film collectif , où Le cinéaste rend hommage à Jean Vigo, et , aussi , le sketche Tickets (2004) sur les rencontres et échanges au cours d’une voyage en train entre des individus de nationalités différentes , un superbe plaidoyer sur les différences auquel ont particpé pour les deux autres sketches : Ken Loach et Ermanno Olmi . N’oubliez pas bien sûr la superbe trilogie ( Où est la maison de mon ami? , Et la vie Continue , Au Travers des oliviers ) mélant comédie , tragédie et espoir dans le village bouleversé par le temblement de terre . … et on ne saurait aussi trop vous vous conseiller Le vent nous emportera , superbe regard aussi sur la thématique de la dignité au travail et de l’égalité hommes-femmes … vous pouvez aussi laisser porter à la découverte de Shirin ( 2008 ) où 114 spcctateurs ( surtout spectatrices ) de cinéma sont convoqués à la projection de l’adaptation cinématographique d’un classqiue de la litérature Perse dont on n’entendra que la Bande- son ( en off) et ne verra que les réastions , en gos plan , de spectateurs émus par cette histoire d’amour . Une superbe mise en abyme cinématographique …

Voilà, un trés grand cinéaste nous a quittés laissant une oeuvre importante qui continuera encore à passionner les spectateurs et cinéphiles , et qui sans doute , continuera à susciter des vocations dans son pays ( et on l’espére dans d’autres pays ) comme elle le fit dans les années 1970 lorsque’il fut parmi les initiateurs de la nouvelle vague du cinéma Iranien qui porta celui-ci au sommet et à la reconnaissance internationale . Comme le souligne sa compatriote Marjane Satrapi qui a déclaré à l’AFP » il a ouvert la voie à toute une génération d’Artistes Iraniens , nous lui sommes tous redevables . Sans lui je n’aurais pas pu faire Persépolis « .
(Etienne Ballérini )
[…] ne sont pas issus du même milieu et ne semblent pas avoir de points communs. Pourtant, comme chez Abbas Kiarostami, notamment dans Ten ou Like someone in love (cet avant-dernier film du cinéaste iranien a […]