Cinéma / Rencontres CINELATINO à Toulouse ( 1ère Partie )

Après Cinespaña, en octobre dernier, la Cité des Violettes a accueilli, du 19 au 29 mars, Cinélatino, les 27e Rencontres de Toulouse. Un rendez-vous devenu incontournable qui permet de découvrir toute la richesse et toute la diversité des cinémas d’Amérique latine.

Il était une fois Cinélatino…

Les affiches  de Cinélatino
Les affiches de Cinélatino

Les Rencontres existent depuis 1989. Elles sont nées à l’initiative d’ un collectif d’associations de solidarité avec l’Amérique Latine, qui, par ses contacts directs, a pris conscience du danger que couraient les cinémas latino-américains. Une nouvelle étape est franchie en 1991, année au cours de laquelle, ce collectif crée un organisme s’occupant spécifiquement du cinéma, l’ARCALT (Association des Rencontres Cinémas d’Amérique Latine de Toulouse). Association loi de 1901, l’ARCALT a pour but d’aider et de défendre les cinémas d’Amérique latine, de mieux les faire connaître, diffuser et distribuer en France.
Grâce aux liens qui se sont tissés au fil des années entre les créateurs latino-américains invités, le public, les professionnels et les médias, les Rencontres sont devenues un lieu de découverte, d’échange et de débat incontournable pour le cinéma latino. Fortes de leur succès et de leur ancrage, elles ont récemment élargi leur champ d’action avec deux nouvelles structures.

La plate-forme professionnelle

Murales 1
Murales 1

Dans la continuité et le prolongement de leur action de « solidarité cinématographique », les Rencontres Cinélatino ont créé Cinéma en Construction, en 2002, puis, Cinéma en développement, en 2005. La première entité, développée avec le Festival de San Sebastián, accompagne les films latino-américains en difficulté à l’étape de la post-production et les aide à la distribution internationale. La seconde se veut un espace de mise en réseau des professionnels européens et latino-américains.
Ce dispositif a déjà porté ses fruits. Ainsi, depuis la création de Cinéma en Construction, en 14 ans, 144 films ont été soutenus, 67 ont été distribués en Europe, 22 ont été sélectionnés au Festival de Cannes et 15 au Festival de Berlin. Entre 2013 et 2014, cette initiative a permis la sortie sur les écrans français de 12 films, parmi lesquels,Gloria de Sebastián Lelio, L’été des poissons volants de Marcela Said, et Pelo Malo de Mariana Róndon. Cette année enfin, six des douze longs métrages de fiction présentés en compétition sont passés par Cinéma en Construction.

Cinélatino Les 27e Rencontres

Suivez  le chemin
Suivez le chemin

Mais Cinélatino, c’est d’abord un festival de cinéma, avec sa compétition pour les films de fiction, documentaires, longs et courts métrages, son panorama de la production récente, des sections thématiques, mais également ses nombreuses animations. De quoi combler (ou presque) l’attente d’un large public, cinéphiles, amateurs, jeunes ou moins jeunes. Maintenant, place au choix et à ses embarras. Que suivre ? La sélection des films en compétition (12 longs métrages de fiction et 7 documentaires) ? Le panorama (45 longs, fictions et documentaires) ? Ou encore La « Muestra », la rétrospective thématique de 32 films, consacrée cette année à l’adolescence et intitulée, en clin d’œil au film de Pascale Ferran de 1995, L’âge des possibles. Quid alors des courts métrages et des différents hommages ? Il en va ainsi pour Cinélatino comme pour bien d’autres manifestations cinématographiques, même sur toute la durée, ici 11 jours, il faut renoncer à l’idée de tout voir, en dépit du « déchirement » que cela provoque.

L’heure des choix

Murales 2
Murales 2

Parfois, le hasard du calendrier et de la programmation, fait « bien » les choses et vous évite la « prise de tête ». Pour avoir débuté le festival quelques jours à peine après son ouverture, il ne fut pas possible de voir… Absence (Ausência), film de fiction en compétition du réalisateur brésilien Chico Teixeira. Pour la même raison, le rendez-vous avec l’écrivain cubain Leonardo Padura, romancier, essayiste et journaliste, fut manqué. Du coup, pas de voyage Retour à Ithaque (voir la critique lors de sa sortie), le très beau film de Laurent Cantet, dont il est coscénariste. Une confusion de nom vous fait assister à une Rencontre avec José Luis Sepúlveda qui, bien que chilien lui aussi, n’a rien à voir avec Luis Sepúlveda, le romancier et aussi cinéaste. Une découverte et un moment fort avec un réalisateur engagé dont le cinéma (politique) « dérange le monde officiel et institutionnel » et près d’une heure de questions/réponses qui vous donnent l’envie de découvrir ses films, présentés à Cinélatino. Et comme il faut encore faire des choix, on attrape alors le fil conducteur de la compétition des longs métrages de fiction pour se guider au cœur des cinémas d’Amérique latine…
(à suivre)

Le site officiel de Cinélatino

Philippe Descottes.

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