Le Centre International d’Art Contemporain de Carros (CIAC) a invité l’artiste Gilbert Pédinielli dans ses murs pour une exposition sous le signe de l’Infini.

L’exposition visible au château de Carros essaye ainsi de « rendre lisible le parcours d’un individu dans un groupe, Gilbert Pedinielli, cofondateur du collectif Calibre 33 qui a existé à Nice de 1978 à 1988 » explique Frédérik Brandi, directeur du CIAC. « Dans l’évolution actuelle de l’œuvre de Gilbert Pedinielli, les variations sur le point, la ligne, la surface sont sources de combinaisons infinies, qui traduisent les préoccupations artistiques et esthétiques sur lesquelles se fonde sa pratique depuis des décennies. Autour d’une création expérimentale qui se développe sous l’intitulé Sommes de suites on retrouvera donc ici quelques séquences de travail plus anciennes, notamment Piques et Philippiques, Les Doryphores, Fiduciaire Production, etc. » Son passé d’ingénieur se lit donc au travers de ces formes artistiques très mathématiques. Mais il n’y a là aucune rigueur d’idée. Non, Pedinielli convoque dans ces œuvres la philosophie de l’abstraction géométrique et mathématique. Ces sciences permettent l’exploration de l’univers, ouvrant la porte… à l’infini où l’imagination n’est plus que la seule réalité.
Pedinielli est un collectif alors il a aussi invité des amis artistes avec lui : Dominique Angel, Jean-Michel Bossini, Daniel Farioli, Raoul Hebreard, Geneviève Martin, Sophie Menuet et Alexandre Saliceti. Et ce « parcours choral » permettra d’avoir un regard sur l’aventure collective d’un groupe d’artiste mais aussi des évolutions de chacun et des chemins empruntés tous différents.

Artiste à part, Pedinielli peut être performer, dessinateur, poète, photographe, sculpteur… Il est aussi de toutes les expositions, aimant l’art, le faire et le regarder. Dans cette multi-pratique, il rechercherait alors aussi cet infini. Son travail imaginaire autour de la figure de Marylin Monroe n’est ainsi pas si éloigné de ses lances posées contre des murs ou de ses cercles et traits de géomètres. Ces collages et ces lignes parallèles, ces cercles ou ces mots lancées dans l’espace interrogent chacun à leur manière la matière artistique. Ce qui fait la la création. Une sorte de mise en abyme continuel de l’acte créatif. L’imaginaire de Pedinielli n’a pas de limites – il aime d’ailleurs beaucoup raconté des histoires, et c’est pour cela qu’il a intitulé cette exposition « Encore plus d’infini ».
Il ne reste que quelques jours pour la découvrir.
Julien Camy
Encore plus d’infini de Gilbert Pedinielli, au CIAC, château de Carros.
Jusqu’au 31 décembre.