Je me souviens d’un festival

Je me souviens que ce festival du roman policier dans la commune de Drap, avait lieu, initialement, à peu près au même moment que le festival de Mouans Sartoux, début octobre.

Je me souviens qu’il avait « migré », plus tard, début février.

Je me souviens qu’il avait commencé dans une assez petite salle, puis quelques années plus tard, une plus grande, puis les deux dernières années dans un superbe ensemble, l’espace Jean Ferrat.

Je me souviens que chaque année ce festival avait un parrain. Je trouvais ça assez amusant, un « parrain » pour un festival de roman policier.

Je me souviens de la bonhomie de Patrick Raynal.

Je me souviens du charme de sa femme, Arlette Lauterbach.

Je me souviens que l’épicurien que je suis avait « dévoré » deux livres qu’elle avait coécrits, le Livre de Cuisine de la Série Noire et le Livre des Alcools de la Série Noire

Je me souviens du coté bourru mais aussi cœur d’or de Jean Baptiste Pouy.

Je me souviens du choc que me causa la lecture de Vies écrasées, de Marin Ledun.

Je me souviens du « corse du polar », Jean Pierre Orsi, et de son héros récurrent, le commissaire « Batti » Agostini.

Je me souviens que chaque année, il y avait le stand des éditions Mélis, que dirigeait un personnage extraordinaire, Luciano Mélis.

Je me souviens que tout était bon enfant.

Je me souviens que ce festival s’appelait « Polar à Drap ».

Je me souviens que ce festival ne s’appellera plus, puisqu’il est passé aux oubliettes.

Je me souviens avoir pensé que cela était peut-être dû au changement de majorité municipale.

Je me souviens avoir pensé que cela était vraiment une mauvaise pensée.

Je me souviens qu’est né à Drap Virgile Barel.

Je me souviens que je dédie cet article à Marc Morini, précédent maire de Drap et fondateur de ce festival.

Jacques Barbarin