« Le Livre d’image »(s) de la 71e édition du Festival de Cannes :
Palme d’Or : Une affaire de famille d’Hirokazu Kore-Eda (la bande annonce du film)

Grand Prix : BlacKkKlansman de Spike Lee (la bande annonce du film)

Palme d’Or spéciale : Jean-Luc Godard en compétition avec Le livre d’image (la bande annonce du film)

Prix du jury : Capharnaüm de Nadine Labaki (la bande annonce du film)

 

Prix d’interprétation féminine : Samal Esljamova pour son rôle dans Ayka

Prix d’interprétation masculine: l’Italien Marcello Fonte pour son rôle dans Dogman

Prix du scénario ex-aequo: la réalisatrice italienne Alice Rohrwacher pour Heureux comme Lazzaro et le cinéaste iranien Jafar Panahi pour Trois visages

Caméra d’or : Girl du Belge Lukas Dhont, ici sur scène avec l’acteur Victor Polster (la bande annonce du film)

Palme d’or du court métrage: All these Creatures de Charles Williams
Mention spéciale : Yan Bian Shao Nian de Wei Shujun :

Des voix du Jury :
Cate Blanchett, comédienne. présidente du Jury : « Pour désigner la Palme d’or, il y a beaucoup de règles. Le film doit réunir tous les éléments. Le jeu d’acteur, le réalisateur, la mise en scène, la photo… Tout doit être extraordinaire. Ces élément étaient réunis dans Une affaire de famille. Je crois que nous avons été transportés par la direction et le jeu des acteurs. La décision a été difficile. Nous n’étions pas là pour juger, mais pour choisir (…) En tant qu’artistes, nous avons décidé de regarder chaque film comme une œuvre d’art en tant que telle. Nous souhaitions faire abstraction du contexte politique dans nos choix. On voulait choisir les films qui nous avaient touchés, qui restaient avec nous… Il y a des films qui paraissent extraordinaires dans un premier temps, mais qui s’éclipsaient par la suite. Il y a ceux qu’on ne comprend qu’au bout de plusieurs mois. Ce n’était pas évident de les comparer. »

Robert Guédiguian, réalisateur : « Nous avons réussi l’impossible. Ce qui est étonnant, c’est qu’à partir de points de vues très différents, d’origines très différentes, éventuellement de confessions différentes, ont est finalement très très proches dans nos goûts. Le cinéma est la seule Internationale qui reste. J’avais commencé par Mao Tsé–toung , lors de la conférence de presse en ouverture du Festival (« « l’art doit marcher un pas devant le peuple, mais un pas seulement » ), là je vais parler de la 5e Internationale… Celle du Cinéma, d’ une internationale de la justice, de la vérité, de la poésie, de la beauté, de la bonté. Là j’ai eu le sentiment que tous, même si nous venons d’univers différents, nous sommes d’accord. »

Denis Villeneuve, réalisateur : «  Plusieurs films nous ont profondément marqués. Des œuvres très très fortes. On a eu des discussions qui se sont prolongées. Mais Une affaire de famille a été un coup de cœur assez partagé. Il y a une grâce, une élégance, une profondeur dans la mise en scène qui nous ont touchés.Les décisions ont été collégiales. En tant que juré, j’ai estimé que mon rôle était de défendre les films et non de les juger… Il en allait de même pour tous les membres du jury, ils avaient cet état d’esprit. Très sincèrement, j’ai trouvé que cette expérience de parler de Cinéma, de partager avec ces grands artistes, était unique. »

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  Philippe Descottes