Cinéma / Disparition …Je me souviens d’Anne Wiazemsky.

Je me souviens que la comédienne devenue ensuite secénariste et écrivaine , a été révélée par le grand cinéaste Robert Bresson et le film Au Hasard Balthazar ( 1966)   qui aura changé sa vie en lui faisant rencontrer Jean- Luc Godard qui l’engagera pour en faire l’héroine de son film La Chinoise … et deviendra sa femme , le 21 Juillet 1967.

Anne  Wiazemsky  dans Une scène de Au Hasrad Balthazar de Robert Bresson

Je me souviens qu’elle est née à Berlin le  14 Mai 1947 ,  qu’elle venait d’avoir 70 ans et  a été emportée par un Cancer, en ce 5 Ocobre 2017. Son nom et sa personnalité – ironie du sort – ont été remis , avant cette triste nouvelle , dans l’actualité par le film Le redoutable de Michel Hazanavicius évoquant sa liaison avec l’un des maîtres de la nouvelle vague , Jean- Luc Godard..

Je me souviens qu’elle est la fille de Claire Mauriac travaillant pour La Croix Rouge , et de  Yvan Wiazemsky  de descendence  Russe Aristocratique   , et que son grand-père était l’écrivain , François Mauriac ,  qu’elle et son frère , Pierre  Wiazemsky ( Déssinateur )  ont  eu une  enfance   qui a suivi  le parcours du père  Diplomate , au gré  de ses  activités  à Berlin où elle est née , puis Genève …et Caracas.

Je me souviens que sces deux recontres avec des cinéaste majeurs , vont lui faire arrêter ses études Universitaires et sa consacrer au cinéma . Elle deviendra un des figues importantes du Septime art , y imposant sa personnalité et son jeu , sous la direction de cinéastes aux univers très divers .

Je me souviens bien sûr que c’est Jean- Luc Godard dont elle deveindra la muse , qui  lui offrira  parmi ses rôles important (La Chinoise , Week-End , Le gai savoir )  tournés en 1967/ 1968 qui marqueront leur rencontre et  collaboration .Suvis par la rupture du cinéaste avec le cinéma Bourgeois et sa volonté d’expérimentation d’un cinéma engagé et Révolutionnaire, avec le Groupe Dziga Vertov.

Anne Wiazemsky dans une scène de La Chinoise de Jean -Luc Godard

Je me souviens que la collaboration artistique entre Jean – Luc Godard et Anne Wiazemski se poursuivra avec Sympathy for the Devil et Vent d’Est et Vladimir et Rosa / 1969 ,année de leur séparation .Mais elle tournera  encore avec lui  Tout va Bien / 1972 . Puis ce seront d’autres cinéastes  dont les engagements artistiques seront tout aussi marquants dans les années 1970/ 80, qui lui permettront de poursuivre sa carrière decomédienne…

Je me souvviens que le grand poète  et cinéaste Italien Pier Paolo Pasolini fait appel à son charisme pour être une des «  visitées» par l’ange ( Terence Stamp ) de son Théoréme ( 1968 ) et être de son film sur le cannibalisme , Porcherie (1969 )…suivi  par Marco Ferreri et sa diatribe sur la société  de consommation La semence de l’homme ( 1969) , ou , encore de Carmelo Bene ( Caprici / 1969 ) qui l’intégre dans son film- opéra

Je me souviens aussi qu’elle fut  au générique des Gauloises bleues de son ami Michel Cournot , et a marqué de sa présence les films de Michel Deville , Alain Tanner, Robert Enrico et surtout de Philippe Garrel ( l’Enfant secret / 1982) autre cinéaste majeur du cinéma Français et de Frank Cassenti ( le testament d’un poète Juif assassiné / 1987 ) adapté du roman d’Elie Wiesel ….

Anne Wiazemsky dans Théorème de Pier Paolo Pasolini

je me souviens que parrallèlement elle se consacrera à une carrière de scénariste , et surtout d’écrivaine de nombreux romans à partir de la fin des années 1988 . Des œuvres où elle raconte à la fois son enfance et ses expériences artistiques. C’est par un livre de nouvelles , Des filles Bien élévées (1988) qu’elle se fait remarquer et confirmera son talent de narratrice , confirmé par  Canines  (1993) Prix Goncourt des Lycéens . Suivi  par le roman Hymne à l’amour (1996 ) et Une poignée de gens ( 1998 ) ce dernier , où elle évoque l ‘histoire d’une famille Aristicrate Russe confrontée aux soubressauts de la guerre  et de la Révolution , lui vaudra le prix de l’Académie Française …

Je me souviens aussi qu’elle a encore évoqué son enfance dans  Je m’appelle Elisabeth (2004) adapté au cinéma par Jean-Pierre Améris en 2006, et dans Mon enfant de  Berlin ( 2009) . Ainsi que  ses expériences et rencontres cinématographiques dont Une enfance studieuse  (2012 )  dont Michel Hazanavicius , s’est  inspiré  qui relate   la période charnière qui la confronte au milieu du cinéma  et qui  la  fait entrer dans l’hisoire du septiéme art . Son dernier roman, Un saint Homme, est paru il y a quelques mois…

Je me souviens que ses yeux profonds et son beau sourire, ont illuminé les premiers émois  de  nombreux cinéphiles . R.I.P , Madame Wiazemsky…

(Etienne Ballérini)

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